nom • Cavalcantti prénoms • Jésus Massimilio Thales age • 41 ans origines • Brésilien situation • Divorcé. Deux fois. Quoiiii? profession • Professeur self-defense et de salsa. Du moins, officiellement. Je travaille un peu en noir. Un peu. Si. groupe • I can see. avatar • Le terrible Max Cavalera, l'excellent chanteur de Soulfly ♥ about me alors dis-moi... que fais-tu à Alkyn ? ♣ Bah... En gros. Ca c'est un peu accomplit par la force des choses. Quand vous venez de sortir de prison, que vous avez dur de vous remettre en place dans la vie de São Paulo (oui, j'ai été dans la prison la plus surveillée de São Paulo , oui pour longtemps, oui je suis un méchant, maintenant, on se la ferme?), que des centaines, même des milliers de personnes veulent votre peau et que vous vous êtes fait agressé en moyenne 24 fois par mois, je pense que quelque chose dans votre tête vous indique qu'il serait peut-être préférable de déguerpir. Ca fait seulement ... quelques mois que j'y suis. 9 peut-être? Ca doit être ça, 9 mois. Un des mes vieux potes m'a dit qu'il vendait un vieux truc pourri, dans sa ville d'origine. Je l'ai regardé, le nez en sang avant de lui dire "20 dollars". Après un marchandage plutôt mouvementé ("1000 dollars" "90" "500" "92" "500!" "75" "450" "50" "200" "35" "100 pas moins" "50 c'est mon dernier prix." "Roh ça va, salaud" ), l'appartement - très pourri, certes - fût à moi pour une poignée de dollars - 50, oui. Vlà, en gros, pourquoi je suis ici - pensez-vous que j'aurais eu un autre pote à plumer d'un appartement à 50 dollars? Non mais, même pas en rêve ça. J'aurais pu habiter l'Alaska pour ça! et que sais-tu exactement sur les évènements qui s'y déroulent depuis déjà un an ? ♣ TRUC DE DINGUE! Ouais, j'ai exagéré la situation avec plaisir. Quand je suis arrivé ici, je me suis bien dit que quelque n'allait pas. 1. Il drachait comme un troupeau de vaches qui pissent. 2. Le soleil n'existait pas. 3. Le parfum des brésiliennes me sembla si lointain que je n'étais pas sur de l'avoir connu. 4. Personne ne m'agressa. 5. On me traita d'immigrant 5 fois sur la route de Londres à Alkyn. 6. J'aurais voulu taper la moitié des gens que j'avais rencontré mais mon casier judiciaire m'aurait renvoyé en taule pour une pichenette à un chaton venant de m'arracher un doigt. 7. J'avais beau avoir presque envie de chialer ici, je me suis dit que j'allais être bien. 8. J'avais pas faim. 9. Ce qui vous intéresse sans doute le plus ; il y avait du brouillard ce soir-là. Et plus j'avançais en traînant cette énorme valise derrière-moi comme un véritable fardeau, plus je me disais que quelque chose clochait ici. Je tendais l'oreille, prêt à riposter contre cette étrange ambiance... Puis, sans même sursauter - faute d'avoir des nerfs trop habitués à ce genre de truc -, je perçus un hurlement dont la souffrance n'était pas un secret. Par une fenêtre ouverte, j'entendais la respiration saccadée d'un homme entrain de pleurer. Pas pleurnicher. Non, il était entrain de vider toutes les larmes de son corps, en pleine nuit d'été - si on pouvait appeler ça un été, heum heum -, ne faisant même pas attention à l'étranger entrain de l'épier par sa fenêtre ouverte. Et puis il y eut cet... être. Qui sortit, lentement, doucement, en se délectant presque - même assurément tout compte fait - de l'affreux chagrin de l'homme. J'hésitai. "Mec, t'es quand même pas entrain d'avoir des hallucinations, là, si?" pensai-je, en essayant de me rappeler c'était quand la dernière fois que j'avais touché à la coke. Et l'être partit, sans jamais se retourner vers ma personne. Ensuite, je continuais mon ptit bout de chemin, cherchant mon appartement durement acquis pour la faramineuse somme de 50 $. Et je me rendis compte que plus j'avançais dans cette ville, plus j'entendais de drôles de trucs, voyais ces sortes d'humains qui ne semblaient être que des esprits, plutôt flippant. C'était INFESTE de trucs bizarres ici. Alors, comme tout bon mec ayant la flemme de défaire complétement ses valises deux semaines après son arrivée, je m'étais un peu informé, discrètement, chez l'une ou l'autre personne. Et il y eut Mary. Mary était totalement folle. Une petite vieille avide de ragots bizarres, pouvant te ré-écrire l'histoire de toute une famille, rien qu'avec les rumeurs saugrenues de ses autres potes qu'elle voyait le dimanche matin après avoir écouté pendant d'interminables minutes la messe. - "Mon ptit gaillard, t'as ptête pas bien fait de ramener ta fraise par ici, tu sais..." M'avait-elle confié, en secouant la main comme si une prophétie allait s'exhausser. D'ailleurs, c'était ce qu'elle pensait. "Je te dis, y a 50 ou 55 ans, je ne sais plus maintenant, il y a eu un ... " Elle hésita. - "Un quoi?" Dis-je avec lassitude. - "Un terrible meurtre mon enfant!" - "Ah. Rheum... C'est tout?" - "Oh! Toi alors, je me disais bien que t'étais qu'un sale petit gamin des bas fonds. Je t'ai vu plusieurs fois dans le journal tu sais et ... " - "Mary, je sais qui je suis. Vous avez pas totalement tort mais c'est pas là le problème." - "Ah oui, oui : le meurtre!" Elle plongea ses yeux bruns clairs dans les miens, sourcils froncés, nez plissé, un peu à la manière d'une sorcière de conte pour enfants. "On raconte que ce sont des sorcières et même que je suis sure qu'elles sont revenues pour se venger. C'pas normal tout ces gens qui font des drôles de rêves. Tu sais mon ptit, l'fils à l'autre bêtasse de Marie-Josée, j'ai entendu c'qu'il lui disait. Tu sais ce qu'il a fait ce gaillard?" - "Meurtre, viol, vol à main armé, trafic d'organes?" - "Où tu vas chercher d'choses pareilles m'gamin?" - "L'habitude Mary, l'habitude." - "Bah oui, quand on vient de São Paulo, plus rien ne vous étonne!" - "Exactement." - "Bon... Il a tué s'frère, tu sais. Mais la Josée, elle l'aime quand même parce que d'après elle, c'était pas vraiment fait exprès mais je vais pas rentrer dans les détails. Eh bah tu sais ce qu'il lui a dit à sa mère?" - "Vous êtes lente." - "Oh ça va hein le ptit jeune! Il lui a dit que depuis plus ou moins 3 voir 4 mois, y avait un type qui venait hanter ses rêves... Il lui fait des choses atroces et ça le tourmente m'gamin, ça le tourmente comme rien d'autres! En plus, au premier rêve, le type, il lui a dit, hein oui qu'il lui a dit, qu'il était venu se venger, un truc du genre." Elle plongea avec intensité son regard dans les miens "Un Vengeful Spirit mon grand, rien que ça." - "Un Vengeful Spirit? Putain, c'qu'il faut pas inventer." - "Ne te moque pas. Stu veux, je te passe un livre qui dit bien beaucoup de choses là-dessus mon grand... L'fils à la Josée il mort, m'gaillard, il est bien mort et on sait toujours pas comment." Et elle me passa le livre. Une vieille encyclopédie périmée, aux premières lignes. Une véritable mine à tourments, si on creusait bien à l'intérieur. J'ai appris énormément de chose avec cette vieille folle, tout comme avec ce foutu bouquin. Paraît que je suis pas normal, que je suis différent. Parce que moi je vois ces saloperies d'esprits, mais ils m'attaquent pas. C'est pas normal. Et même si je l'étais déjà pas, banal, sur ce coup-là, ça me fait bien flipper parce que pour tout vous dire, à part cette histoire un peu floue d'esprits vengeurs invoquées par des sorcières meurtrières, j'y ai trop rien compris à ce qui ce passe de bizarre par ici. et sinon... tu connais un peu l'histoire de la ville et cette histoire de meurtre dans les années 50' ? ♣ Yep. Si t'es malin, gentil et surtout, si tu veux pas te ramasser mon poing dans ton joli minois, tu vas te rappeler ce que je t'ai raconté. J'avoue, j'en sais un peu plus. Mary, toujours elle, me l'a raconté plusieurs fois - des versions différentes, toujours. En gros, ce que j'ai retenu, c'est qu'une fille qui semblait être un démon ou du moins qui avait un truc pas normal en elle s'est faite sauvagement buttée. Ok, on peut butter des gens, c'est quotidien. Mais la fille démon?J'y croyais pas trop. Je mets ça au passé parce que plus je reste ici, en voyant ces Vengeful Spirit - du moins ce que j'ai analysé comme tel -, plus je me dis qu'il serait ptête temps d'y croire dur comme fer. Et pour le reste... je cherche toujours un peu, sans vraiment me presser. J’évite de trop en parler. "L’immigré brésilien violent agressif et dangereux" qui commence à parler de sorcellerie, de magie noire et d’esprits vengeurs ? De quoi me retrouver mort. Il n’y en a qu’un pour qui je m’inquiète : Thoas. Même si j’ai parfois envie de le coller à terre pour de bon, je l’aime assez bien pour m’inquiéter de lui quand je remarque ces sortes d’êtres bizarroïdes rôder autour de lui. parlons un peu de toi. tout le monde a un secret, quelque chose qu'il ne dit pas, ou quelque chose qu'il regrette, toi c'est quoi ? ♣ J'ai pas de famille, j'ai pas d'amis, je suis seul au monde et je m'en bats les ... ... les mains, tout à fait. Bon, parfois, je suis un peu désespéré parce que je suis humain mais je pense pas que j'ai grand chose à cacher. Si. J'aurais voulu une famille. Mais par mon faute, mon seul regret, j'en ai anéanti toutes les occasions, toutes. c'est quoi ton plus grand désir, ton plus grand rêve ? ♣ Ca fait longtemps que j'ai arrêté de rêver, vous savez. Le rêve, c'est qu'une connerie humaine. Parfois ça se réalise, mais ça dure jamais. J'ai été riche, dans les bras des plus belles femmes, le plus saoulé, le plus shooté possible... Mais, si j'avais un rêve à un moment donné, ce qui est inévitable, je l'ai anéanti moi-même, à grands coups. Un peu comme un schyzo qui aurait voulu se tuer moi-même... Je sais pas trop ce que j'ai fait de ma vie, mais je l'ai aimé. Et j'essaye de l'aimer autant qu'elle me donne l'occasion. Et puis merde, tout ce que je peux ajouter. pour finir, j'aimerais beaucoup savoir ce qui compte le plus pour toi, les petites choses dont tu ne peux pas te passer, tes habitudes et tous ces petits détails qui font que tu es toi ! ♣ Je suis pas sympa. J'aime pas les gens que je croise comme ça, pour moi tout le monde est un ennemi potentiel. Je suis capable de détester n'importe qui, je suis plein de haine mec, c'est ça venir de la rue, ouais. Mes ptits détails? Look mon corps, malgré le fait que je suis un vrai barré physiquement, j'ai assez de tatouages que pour te redécorer ta maison, mec. Sinon, à part des habitudes de "mal élevé" - vas-y que je mets les pied sur la table, vas-y que je bouscule les gens dans la rue, vas-y que je dis ce que je pense -, j'en ai pas d'autres. Bah, ouais, en plus, perso, je réfléchis pas trop à mes tics, s'ils sont là, bah autant pour moi, j'en ai strictement mais vraiment strictement rien à foutre.

Je pourrais vous raconter le typique "Je suis né là, j'ai vécu là, mes parents ont été ceci et je suis arrivé ici parce que voilà". Sauf que de 1, j'ai pas envie, de 2, tu me donnes pas d'ordres, de 3, ça te regarde et de 4 si tu veux pas mon poing dans ta ptite gueule, tu te tais et tu écoutes le minuscule petit et ridicule moment de ma vie que je veux éventuellement bien te raconter.
Je peux vous faire un résumé, aussi. Je suis né le 11 septembre (oui, le 11 septembre), y a plus ou moins 42 ans ou un truc du genre. Ma mère devait avoir 16 ans, mon père deux de plus. Des gens de la rue, je suis devenu aussi un gamin de la rue, qui te bouffe la gueule pour oui comme pour un non, qui se bat avec facilité, qui trafique plein de trucs pas trop légaux, bref, de quoi faire peur à n'importe qui de civilisé.
Je suis jamais devenu "mieux", dans mon sang, c'est inscrit, je suis comme ça. Dans ma vie j'ai tué 7 personnes en tout. Mon père est mort d'une overdose à côté de moi. Ca pourrait faire 8, sauf que je suis pas de la drogue. Et puis, le premier, c'était un peu contre mon gré. Vous savez, toujours la première fois, un homme à genoux devant vous vous demandant pitié. Vous le regardez dans les yeux, vous appuyez et puis vous réalisez. Rien de bien méchant, si on ne prend pas vraiment conscience de l'humanité. Les 4 autres ce fût avec plaisir. Même parfois avec sadisme, si vous voulez mon avis. Et puis il y eu la dernière. Oui, la... J'ai arrêté de tuer pour deux choses. La première, une 20taine de flics encerclaient ma maison d'enfance et m'ont ensuite roué de coups jusqu'à ce que je perde connaissance pour ensuite me juger et me mettre en prison pendant 17 ans. (Entre temps, jusqu'à mes 24 ans, j'ai eu le temps de me marier, de divorcer et de me remarier. La divorce a été prononcé en mon absence, alors que j'étais en taule, pour la 2ème fois. Ah, j'ai 2 enfants, une fille et un garçon de plus ou moins 19 et 17 ans, que je n'ai jamais vu de ma vie depuis leurs quelques mois. Cool, hein?) Et puis il y avait la 2ème raison. Les salops, les connards, les bâtards, ils s'en étaient pris à la seule personne me restant, ma pauvre mère, fatiguée et souillée par le temps, cette pauvre femme qui s'était toujours battue pour qu'on me laisse vivre. Je l'avais tué. C'était ma faute, simplement, si elle s'était retrouvée dans son propre sang. Et c'était ce qui avait causé ma perte. La seule, l'unique que je m'étais promis de laisser tranquille.

Et puis, le reste vous connaissez plus ou moins. Sortie de prison, tout le monde veut ma peau, alors je suis partie, comme une saleté de lâche. Une autre question? Tant pis, je me casse, je vais fumer.